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La confiance dans les médias continue à s'effriter

Le résultat du 35e baromètre La Croix-Kantar 2022 est sans appel : les Français n'ont jamais été aussi méfiants envers les médias.

Mais pourquoi les médias sont-ils devenus à ce point source de défiance ? Même la radio, à laquelle les Français étaient 52% à faire confiance l'an dernier, est passée juste au-dessus des 50% de confiance, à 49%. Alors que 2022 est une année présidentielle, l'intérêt pour l'information n'a jamais été aussi bas : 65% seulement des sondés déclarent s'intéresser à l'actualité.

Si l'effritement de la confiance dans les médias est tangible depuis quelques années, c'est la première fois que l'on remarque un tel écart entre les médias dits "traditionnels" et internet. Alors que la radio et la presse écrite (qui a gagné 1 point) affichent 49% de confiance, et que la télévision a gagné 2 points de crédibilité, à 44%, internet continue sa chute et arrive à son plus bas niveau historique, à 24% seulement. La multiplication des fake news et son extrême viralité sur internet participent à cette baisse significative.

Mais parmi les nombreux enseignements tirés de ce sondage, le plus préoccupant reste sans conteste la dégringolade de l'intérêt des jeunes pour l'actualité. Alors qu'en 2017, dernière année présidentielle, 63% des 18-24 ans s'intéressaient à l'actualité, ils ne sont aujourd'hui plus que 38%.

Comment expliquer cette désaffection des jeunes pour l'actualité ?

En premier lieu, ils trouvent que les sujets d'actualité qui les concernent et qui les intéressent ne sont pas traités à la hauteur de ce qu'ils devraient être. Parmi les domaines flagrants, on retrouve le réchauffement climatique et ses conséquences, dont ils estiment à 68% qu'ils ont été mal traités. Et les violences faites aux femmes, pour lesquelles ils ne sont que 20% à penser que les médias les ont traités de façon adéquate.

En revanche, ils sont plus enclins que leurs aînés à estimer que les réseaux sociaux ont un impact positif ou très positif dans les "débats et discussions politiques", malgré la défiance qu'ils suscitent. Soit 41% d'entre eux, contre 50% du reste de la population, qui considère, elle que cet impact est négatif ou très négatif.

Et pourtant, ils sont 86 % des 18-24 ans à considérer qu'il est primordial pour la population de s'intéresser à l'actualité. Ce qui montre bien qu'il reste à inventer une façon de mieux s'adresser aux jeunes, d'être plus proches de leurs domaines d'intérêt et, surtout, de rétablir ce lien de confiance abîmé avec les médias. Il est indispensable de continuer à mieux éduquer aux médias, pour que les jeunes retrouvent le chemin de l'actualité et de la confiance dans des médias, qui doivent prouver qu'il font leur travail comme ils le doivent.

 

Source : 35e Baromètre de confiance dans les médias Kantar Public-Onepoint pour La Croix